dimanche 15 novembre 2009

Dans la Pampa Humeda

Nous sommes donc partis de Buenos Aires dimanche apres avoir visite la ville de Lujan, haut lieu de pelerinage pour les Argentins, la vile de la Plata (desolee cher beau-frere, mais le maillot de foot de Los Estudiantes de la Plata est en rupture de stock dans tout le pays, mais nous n'avons pas dit notre dernier mot !), San Antonio de Areco, berceau de la culture des Gauchos (les cowboys argentins) a l'occasion de la Fiesta de la Tradicion, et d'autres quartiers de la capitale comme la Boca (nous avons visite le stade des premiers pas de Maradona, qui en fait, ne fait pas l'unanimite dans le pays...) et son celebre Caminito (rue coloree avec danseurs de tango, marionnettes geantes des personnalites de l'Argentine...), les anciens docks rehabilites en quartier d'affaire et plutot chics...
Bref, nous avons bien profite de la capitale et des alentours.

Mais il est grand temps de partir avec le tandem qui se demande pourquoi nous l'avons traine jusqu'ici... nous avons donc fait du velo dans Buenos Aires, experience a eviter de revivre (question de survie!), pour nous rendre en autobus a Tandil, ville de la Pampa humide a 400 km de Buenos Aires. L'arrivee est tardive, le temps de remonter le velo, la nuit est tombee. Nous recherchons le fameux camping de notre guide touristique : nous arrivons dans un terrain a cote d'un lac sans personne, au bord d'une des routes principales, ou defilent pas mal de monde, musique a fond, courses de voitures... le plan ideal quoi !Nous decidons, pour ne pas attirer l'attention, de dormir a la belle... nous passons la nuit a chasser les chiens qui ont voulu nous manger, avec ou sans sac de couchage. A 5h, nous decidons de plier bagage, enfin nos duvets, pour partir vers Bahia Blanca, a 390 km environ. Pour faire court, nous avons vecu une journee horrible : 10 heures de velo, un vent de face nous obligeant a nous arreter tous les 2 km pour nous remettre de notre effort surdimensionne sur cette terre si plate... nous n'attendions pas le vent si tot et si froid. Nous faisons 80 km et notre ville de destination, Benito Juarez, n'est toujours pas en vue. Pas d'abri sur cette route bordee de champs, de vaches, de chevaux, toutes les entrees des fermes sont cadenassees. Nous apercevons le clocher mais la nuit commence a tomber. Une ferme semble nous tendre les bras, nous franchissons ce seul portail ouvert de la journee et arrivons chez des gens FORMIDABLES. Les parents, Leonardo et China, 35 et 36 ans, ont 5 enfants et ont une exploitation de vaches laitieres. Nous sommes arrives avec notre fatigue et notre espoir de pouvoir nous reposer un peu, nous sommes repartis ce matin, 2 jours plus tard avec les larmes aux yeux et le coeur serre de devoir quitter notre "familia de corazon". Ils nous ont propose de dormir dans une caravane a cote de leur modeste maison, d'y installer l'electricite, de partager avec eux leur repas (le papa nous a fait un asado, barbecue argentin, avec un lechon, un cochon de lait entier), de nous faire decouvrir le Dia de la Tradicion, le 10 novembre, avec defile de cavaliers, danses, chants (nous avons ete invites a danser une danse traditionnelle avec nos collants de cyclistes devant tout un lycee, la grande classe les Francais !), de nous faire decouvrir la ville.... un accueil sans borne, une gentillesse sans limites, une curiosite tres importante pour notre pays. Nous avons enormement discute ensemble autour du traditionnel mate (infusion). Nous avons vecu 2 jours EXTRA ORDINAIRES!

Nous ecrivons de Chavez, petite ville a 60 km de nos nouveaux amis, ou nous sommes arrives. Ce soir nous dormirons dans une ancienne station service ou vit Felipe, un vieux monsieur que nous alons decouvrir ce soir...

Nous sommes chanceux, tres chanceux de pouvoir vivre tout ceci. Nous presentons nos familles et nos amis avec les photos que nous avons amenees. Vous etes tous un peu presents sur cette Ruta 3 que nous suivons vers... Suite au prochain episode !

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