Le retour du tandem

Les derniers jours ont été (on a retrouvé les accents !!!) bien remplis, entre les dernières visites à Buenos Aires, dont, enfin, le cimetière de la Recoleta, aux horaires d'ouverture, la visite du Tigre (le delta du rio Parana),le dimanche chez les amis (avec piscine !) et le lundi en Uruguay, à Colonia.
Nous revenions en bateau à 19h au port de Buenos Aires, et l'enregistrement des bagages commençait à 19h50 à l'aéroport, à la sortie opposée de la capitale : aucun problème, Daniel l'italien sérieux comme un James Bond est au volant, sa conduite digne de "Taxi", nous étions à 19h45 devant le bon terminal. En nous voyant arriver, un employé de la Lufthansa après forces commentaires sur notre tandem nous annonce guilleret que le vol est reporté au lendemain du fait d'un problème technique... James est déçu, Elodie n'en croit pas ses oreilles, tandis que l'homme peu catastrophiste n'en croit pas ses yeux (ceux, vairons, d'Elodie !). Direction un hotel 4 étoiles supérieur sur l'avenue principale de Buenos Aires, la 9 de Julio, en car. On nous arrête devant l'entrée de la scène internationale de tango, coiffée depuis peu d'un hôtel tout neuf, ouvert en novembre, juste à temps pour héberger le personnel du Dakar couru en janvier. Trop dure la vie ! Il fait beau et chaud, B.A. by night !
Nous avons vu le lendemain débarquer de notre avion les passagers retenus, moins chanceux, une journée dans le froid de l'hiver de Francfort.
A l'arrivée, après un vol de nuit, le pilote nous annonce -7°C au sol, soit une différence de 45°C avec la température ressentie (humide) de la capitale argentine. Tout est enneigé, il y a des brancards vides étalés plein les couloirs : pour les haïtiens, pour les voyageurs potentiellement bloqués par la neige ou pour nos collègues bloqués hier ou avant-hier par les problèmes techniques pendant qu'on profitait des hotels de luxe à l'autre bout de l'Atlantique ?
Les parisiens, quant à eux, n'ont pas de neige et des manières plus politiquement correctes de nous restituer notre bicicleta doble : un bagagiste nous l'a amenée sur un chariot spécial en commentant "c'est familial, comme vélo", avec son accent d'Afrique du Nord !
Nous étions attendus par les parents d'Elodie, Didier gentiment dépanné par un collègue de travail une seconde fois, avec ce retard.
Depuis, nous atterrissons mentalement progressivement, avec des moments de blues par bouffées, notre tandem n'a pas mis 24h à se retrouver chez le vélociste et nous de retour à l'appart' pour quelques démarches administratives un peu urgentes, en attendant de revoir plus longuement nos familles.


Voila donc le terme d'un voyage unique pour nous, avec au retour beaucoup de souvenirs en mémoire, des visages, des paysages, des sons, des situations, des odeurs, des sensations, quelques écrits et beaucoup de photos qui ont remplacé nos clichés de l'aller.
Non, tous les Argentins n'adulent pas le football ni leurs stars, même si on en a vus,non, ils ne sont pas si machos que ça, non l'été austral patagon n'est pas la destination rêvée pour maintenir son bronzage de l'août européen, le tango n'est pas maîtrisé par la plupart des gens rencontrés, mais oui, la viande est l'aliment le plus consommé quand leurs moyens leur permettent, la taille des pièces impressionnante pour la plupart des estomacs étrangers et surtout oui, leur accueil et leur sens de l'hospitalité est hors de notre commun !
Pour le Chili, nous étions arrivés avec peu de préjugés, le principal nous étant transmis des Argentins eux-même : "ils sont plus travailleurs et plus sérieux que nous", ce que nous avons vérifié en général, et pouvons maintenant démentir, dans le détail !

Nous sommes bien sûr en train de trier nos photos, et essaierons d'une manière ou d'une autre de vous restituer prochainement en images notre périple. Dates et modalités restent bien sûr à définir.

Merci en tout cas à vous tous, familles et amis, qui nous avez soutenus pendant les moments délicats, et qui avez partagé avec nous le pire et les meilleurs, décrits ou imagés. Vos commentaires toujours nous ont touchés, et nous somme heureux d'avoir pu vous transmettre un peu de cette aventure.